(2017) soon we'll be found / astra

soon we'll be fine.

feat astra.

Au volant de ma Toyota blanche, j’essayais de trouver une place sur le parking de l’école. Je ne venais, en ce moment, que très rarement chercher les enfants et franchement, je remerciais intérieurement mon patron de me faire bosser à ce moment-là, parfois. C’était abominable. Il fallait d’abord trouver une place de parking, faire attention de ne pas percuter un gosse parce qu’ils ne sont pas foutus de marcher sur les trottoirs… Bon, le point positif de ce petit moment d’Enfer était que je pourrais récupérer mes deux petits monstres. Lola, la plus grande, sept ans et Josh, le plus petit, cinq ans. Les deux meilleures choses qui me soient arrivées. C’est dur de m’en occuper depuis le décès de leur mère. J’essaye de faire du mieux que je peux pour qu’ils soient le plus heureux possible, d’être présent, de leur offrir ce qui leur faut et ça a l’air de marcher pour l’instant.

Trouvant enfin une place de parking pas trop loin de l’entrée de l’établissement, je garais mon véhicule, posait mes lunettes de soleil sur mon nez puis quittait ma voiture pour entrer dans l’école. Tout le monde parlait, certains gamins braillaient… J’étais content de n’avoir qu’à gérer deux enfants, je me demande comment les parents de famille nombreuse font, honnêtement. J’en ai que deux et j’ai déjà hyper peur de ne pas réussir…

Je marche jusqu’à la classe du plus petit, Josh. Je suis en retard, mais le fait que d’autres parents soient toujours là me rassure un peu. La maîtresse me reconnaît puis fait directement sortir le petit monstre qui vient me sauter dans les bras. Trop mignon. « Comment ça va, petit soldat ? T’as passé une bonne journée ? », je le porte, le serrant légèrement dans mes bras alors qu’il commence à me raconter quelques petits détails de sa journée. À quel point il a aimé ce qu’il a fait ce jour-là, à quel point ce qu’il a mangé à la cantine n’était pas bon... Et dire que d’ici quelques années, il me dirait sûrement qu’il déteste l’école.

La maîtresse m’adresse un léger sourire puis, sans un mot, décide de s’occuper d’autres parents qui arrivaient pour récupérer leur enfant. J’étais sur le point d’aller à la classe de la plus grande qui, habituellement me rejoignait devant celle de son petit frère (Dieu merci que les deux écoles soient réunies !) quand une personne attira mon attention. Astra. J’ai merdé avec elle. Je l’ai embrassée. Je sais pas ce qui m’a pris ce jour-là, quelques jours plus tôt. J’en avais juste envie et je pensais que c’était réciproque… c’était visiblement pas le cas puisqu’elle est sortie de chez moi aussi vite qu’elle y est entrée. Je l’ai appelée, lui ai envoyé des SMS auxquels je n’ai jamais eu de réponses. Je m’en veux. Elle est importante pour moi, mais aussi pour les enfants qui l’adorent… « Salut, Astra. », je la saluais, arrivant derrière elle, la surprenant. Elle était venue récupérer sa fille qui était dans la classe inférieure à celle de mon fils. Nos deux enfants avaient un an de différence. « J’suis vraiment désolé pour… tu sais. Je m'en veux vraiment. » Grosse… ? Énorme.

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MACFLY

soon we'll be found.

feat. emrys and astra.

pour une fois depuis que tu as la garde de ta petite nièce, tu ne te presses pas. tu quittes le musée pour entrer dans ta voiture tranquillement, en prenant ton temps. tu n'es pas en retard, tu es même un peu en avance, contrairement à tes habitudes. tu es la reine du retard et ce pour tout et n'importe quoi, mais visiblement pas pour aujourd'hui. un soupire de soulagement s'échappe de ta bouche, mia ne va pas trop attendre pour une fois. en y repensant, tu n'aurais jamais dû aller la chercher à l'école, ni même lui donner à manger ou t'occuper tout le temps d'elle, enfin, si ses parents étaient encore présents pour elle. tu ne devrais pas, mais tu te sens coupable de l'élever à leur place, surtout depuis qu'elle commence à t'appeler maman. tu secoues légèrement la tête en garant ta voiture sur le parking devant l'école. tu détestes ce nom, maman, surtout que tu n'es que sa tante. en vérité, tu ne cesses de lui répéter les mêmes choses, jusqu'au moment où tu vas arrêter et la laisser t'appeler ainsi. mais ce n'est pas pour aujourd'hui. tu sors de ta voiture et referme la portière avant de t'appuyer dessus en regardant ta montre. tu as plusieurs minutes d'avance, alors tu décides de te griller une clope. une très mauvaise habitude que tu as depuis le décès de ta soeur, mais tu ne fumes jamais devant la petite, ni même dans ton appartement. tu la jettes assez vite, dès que le portail de l'école s'ouvre. « coucou chérie. » tu vois la petite arriver en te sautant dans les bras. elle ressemble beaucoup à sa mère, avec qui vous aviez les mêmes yeux .. un sourire se dessine sur tes lèvres tandis que tu écoutais mia te raconter sa journée. mais elle est très vite repartie pour parler à l'une de ses copines, te laissant seule au milieu de la cours, heureusement que la maîtresse de ta nièce est venue à ton secours.

lorsque tu remercies la maîtresse pour sa gentillesse, mia revient en courant pour te prendre la main, signe qu'elle voudrait bien rentrer à l'appartement pour prendre son goûter. elle te fait rire, racontant sa journée comme si quelque chose d'extraordinaire c''est passé, alors qu'elle avait seulement mangé des frites à la cantine. tu détournes le regarde d'elle seulement quelques secondes, quand tu le vois lui, emrys. « et merde ... » tu soupires, essayant de presser le pas pour ne pas le croiser. tu cherches à l'éviter depuis plusieurs jours. tu as besoin de réfléchir à ce qu'il s'est passé, au baisé que vous avez échangés. tu ne sais pas encore ce que tu ressens, alors tu préfères être lâche et l'éviter le plus possible. mais là, c'est mal barré. « salut, astra. » tu stoppes ta marches et prends une grande inspiration avant de te retourner. et bien sûr, c'est le moment que ta nièce choisit pour partir vagabonder dans la cours. génial. « hey. » un sourire gêné s'accroche sur ton visage, tu aurais préféré éviter cette conversation, ou du moins ne pas l'avoir à cet instant. « j'suis vraiment désolé pour… tu sais. je m'en veux vraiment. » instinctivement, tu rejoues la scène dans ta tête. tu es vraiment partie comme une voleuse, mais tu n'avais pas réellement réfléchis à ce moment là. « ce n'est pas grâce, ne t'inquiète pas pour ça. » toi-même tu n'es pas convaincue par ta réponse, sachant que tu y penses depuis plusieurs jours. tu réfléchis, essayant de trouver un sujet de conversation pour éviter celle-ci. « et sinon les enfants vont bien ? » bon, t'avais pas vraiment eu d'idées sur le moment, c'est vrai, mais au moins tu as trouvé quelque chose.

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MACFLY