THE LAST FIVE YEARS.
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 (2017) derrière chacune de ces gouttes il y a une histoire. | ariel

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Adel Rivera
Adel Rivera
definitely asshole, babe.

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MessageSujet: (2017) derrière chacune de ces gouttes il y a une histoire. | ariel   (2017) derrière chacune de ces gouttes il y a une histoire. | ariel EmptyMar 4 Avr - 16:35

un. deux. trois. trois p'tits verres. trois p'tits shoots. y'a qu'ça, pour t'faire oublier. t'as l'troisième. les deux, c'est pour les deux nanas en face d'toi au bar. t'as toujours craqué pour les blondes. peut-être que c'est parce que y'en a une dans ta vie, et qu't'es en train d'tout foutre en l'air. alors tu t'console, avec d'autres. elles t'faisaient d'l'oeil, au fond. alors toi aussi. d'un geste d'la main, tu les invite, tu trinques avec elles. tu t'dis qu'avec d'la chance, t'iras un peu plus loin pour ce soir avec une. mais ça t'fais mal d'y penser. ça t'fais penser à elle, malgré tout, malgré c'qu'il s'est passé, la dernière fois. ça t'fais te dire que tu fais rien pour arranger, que tu fais que mentir, que t'as aucune parole, que t'es lâche. tu fais pas face à la vérité, et t'es l'seul responsable. tu jettes un r'gard aux sièges, un peu plus loin. ils sont vides. alors tu jettes ton dévolu dessus, suivit d'tes deux nouvelles compagnes de soirée. y'en a une qui s'apelle daisy. le putain d'nom d'un putain d'canard; l'autre, c'est sarah, et t'en a marre des sarah, t'en vois trop, tout l'temps. mais tu dis rien, tu t'en fou. leurs prénoms, tu les aura oublié avant la fin d'la soirée. alors tu commandes d'autres verres. t'as d'ja plusieurs grammes dans l'sang, mais t'en a rien à foutre. y'a la musique qui rythme tes verres, leur tintement quand les serveurs les posent, et l'bruit des billets qu'tu dépenses pour cette merde; billets trop précieux qu'tu gâche pour rien. billets trop précieux qu'auraient pu servir à restaurer la baraque. mais t'y pense pas, tu vois qu'les deux gonzesses, qui parlent comme si elles avaient un truc dans l'cul. elles t'parlent, tu les écoute pas, tu vois l'visage d'lou, là, d'vant toi. t'entends sa voix, qui t'reproche de pas être là. tu la vois, en train d't'attendre, pour qu'tu rentres, pour qu'vous vous couchiez, parce qu'elle s'inquiète, tu t'dis qu'elle a peut-être envoyé des messages, peut-être appelé, mais tu r'gardes pas, tu r'gardes plus. puis les nanas s'arrêtent d'parler, tu sais pas pourquoi, mais ça fais du bien. parce que t'en pouvais plus de leurs voix de merde, trop aiguës pour être vraies. tu r'gardes ton verre, vide, tu r'garde le bar, loin. mais tu vois un mec, là, d'vant toi. tu vois pas trop son visage, t'as la vue floue, c'est peut-être pour ça qu'tu vois lou, hein ? ouais, tu mets ça sur l'dos de l'alcool. puis les nanas s'regardent, bizarrement. elles t'jettent des regards, aussi. elles s'demandent qui c'est, c'gars. c'qu'il vient foutre là. toi tu sais pas. tu sais même pas c'qu'il t'a dit, t'as pas entendu, t'as pas écouté. toi, tu veux juste un verre. alors y'a un serveur qui passe, et tu l'interpelle, sans faire plus attention au gars d'vant le canapé, qui t'regarde, qu'attend une réponse, sans doutes, mais nan, t'fais pas gaffe. « whisky, s'vous-plait. »
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MessageSujet: Re: (2017) derrière chacune de ces gouttes il y a une histoire. | ariel   (2017) derrière chacune de ces gouttes il y a une histoire. | ariel EmptyMar 4 Avr - 16:57


adel et ariel
"i've been a dirty bastard but i will clean my act up,
i wanna stop doing bad, i wanna meet your mom and dad."
il saurait pas dire ce qui s'empare de lui à ce moment. fierté, plaisir, tristesse aussi. il saurait pas dire, ariel, parce que dans le fond, le voir lui ici se murger la gueule pour voir la vierge, c'est ridicule. c'est peut-être un peu beau aussi. ça titille son sens de la justice tardive, ça rappelle en lui comme des aiguilles qui se plantent dans et sous la chair. ça s'enfonce, ça ressort, ça saigne aussi. pas beaucoup. pas énormément. juste assez pour qu'il rebrousse le nez en voyant ô combien c'est pas grave. pourtant à les cumuler, ça sait se faire entendre. et lui, lui qui à la base était juste payé pour la jouer belle compagnie lors d'une soirée d'anniversaire, il se sent un peu con, un peu chopé entre quatre murs. paraît qu'il est père maintenant adel, paraît qu'il fait pire que le con - mais ça, il l'est depuis longtemps. paraît qu'il se fout en l'air, pas qu'au rideau, juste plus haut encore qu'une galaxie jonchée d'étoiles, il s'est fait gober par un trou noir. il se souvient, se souvient de la manière dont il souriait quand il était môme, sa première dent de lait qui s'était barrée et qu'avait fait une énorme crevasse. il avait l'air bête, mais il était mignon, adel, il pensait pas mal, il faisait pas mal. et lui, lui, maintenant, sans ses grands airs de reine de la promo, il se fond dans le commun des mortels.
il est pas.
il est moins glorieux. ça le rendrait presque malade de pas pouvoir lui remettre sa couronne sur la tête. alors il termine son verre, il glisse ses mains dans les poches de son pantalon et il se rapproche. les gonzesses autour sont mignonnes, elles ont rien de plus ou de moins ; elles veulent juste attirer l'attention. c'est louable. presque adorable. il pince sa lèvre inférieure. il a changé, grandit. c'est pas un homme malgré tout, c'est juste un mec dépassé par les évènements. c'est juste un squelette trop cornu dans une peau trop fragile. il s'assoit. se prend les foudres des nymphes qui pipent plus rien.
- t'as gagné la palme du daddy d'l'année. elles se raidissent, elles captent qu'un truc colle pas dans l'alignement des planètes. adel le prend pas en considération. alors il se rapproche, il s'affale sur la banquette, jambes bien raides, lui colle un petit coup de coude pour le réveiller de sa léthargie - encore que, arrêt cérébral serait plus juste. j'veux pas la jouer oiseau de mauvais augure, mais tu t'approches pas mal du coma éthylique. et non pas que j'veuille pas qu'on lise ton prénom, nom dans la rubrique nécro' de d'main mais... quand même. il aurait peut-être dû faire simple, ariel. entamer par un salut ça va. continuer par regarde, regarde où t'en es, regarde-toi. regarde nous, surtout.
ce qu'on était, ce qu'on sera plus.
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Adel Rivera
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MessageSujet: Re: (2017) derrière chacune de ces gouttes il y a une histoire. | ariel   (2017) derrière chacune de ces gouttes il y a une histoire. | ariel EmptySam 8 Avr - 17:45

le mec s'rapproche, les nanas t'regardent, tu r'marque toujours rien, pour toi c'est normal, tout est bien normal, parce que tu sais pas à combien d'verres t'en est d'puis l'début d'la soirée, mais ça fait pas mal, et ça t'fout bien mal. l'serveur il s'barre, il r'tient ta commande, il va r'venir dans quelques minutes, p't'être secondes, pour qu'tu descendes le verre, pour qu't'en redemande un, encore, et encore, jusqu'à plus pouvoir marcher, jusqu'à plus pouvoir parler, jusqu'à finir par serrer une meuf, jusqu'à finir par t'barrer avec elle, jusqu'à rentrer en titubant chez toi, jusqu'à t'éclater contre le canapé, ou finir raide mort d'vant l'pallier d'la maison, pour qu'lou t'retrouve le lendemain, thaïs dans les bras, à essayer d'cacher l'père qu't'es devenu. « j'veux pas la jouer oiseau de mauvais augure, mais tu t'approches pas mal du coma éthylique. et non pas que j'veuille pas qu'on lise ton prénom, nom dans la rubrique nécro' de d'main mais... quand même. » tu fronces les sourcils, tu plisses les yeux, tu les ferme, t'prend la tête entre tes mains, t'essayes d'arrêter qu'ça cogne au fond, puis tu rouvre, tu vois enfin l'gars; tu vois enfin son visage; visage qui rappelle quelqu'un; visage qui t'paraît familier, visage sur l'quel t'arrives pas à mettre de prénom. alors tu t'dis qu'ça doit être un d'tes énième frères. un nouveau dans la fratrie détruite qu'est celle des rivera. pourtant y'a un truc qui va pas. alors tu bloques tu son visage, tu bloques sur ses yeux, sur sa façon d'parler. t'essayes d'te souvenir de c'qu'il a dit, en premier, mais ça t'vient pas, ça t'fais mal au crâne d'y penser, alors tu t'remémore c'qu'il vient d'dire, l'plus récent, et même ça, ça t'fais mal au crâne. t'es qu'une épave, au milieu d'l'océan; une épave qu'est en train d'couler, qu'essaye d'tenir mais qu'à trop d'trous dans la coque pour empêcher qu'l'eau s’immisce d'dans. et c'mec, il le voit bien. « s'cuse gars, mais on s'connait ? » t'articules, tu r'gardes les nanas qui parlent d'leur côté, murmurent comme des truies pas discrètes c'qu'elles pensent, mais t'fais pas gaffe, t'en a rien à foutre; ce gars il t’intéresse plus qu'elles dans l'sens où t'as aucune idée d'qui ça peut être et pourtant y'a des flash d'son visage qui t'viennent. « s'cuse gars, mais on s'connait ? » tu l'regarde comme s'il v'nait d'un autre monde, comme si y'avait un truc sur sa face qui t'gênait; mais nan, t'es juste à te d'mander où tu l'a vu, pourquoi t'as des souv'nirs qui t'reviennent, pourquoi ta putain d'tête s'souvient pas d'ce gars. le lycée ? possible, il a l'air d'être d'ta promo; mais pourquoi il vient t'parler ? vous avez d'ja été dans la même classe, sans doutes, mais est-ce que vous vous êtes d'jà adressé la parole ? tu t'dis qu'c'est pas le genre de mec avec qui tu traînais, parce qu'il a l'air d'être d'ces gosses suffisamment p'tits et maigres pour qu'on les rentre dans des casiers d'lycée, ou qu'on les enferme dans les vestiaires. ce genre d'gosse sur qui on renversait la soupe du self. c'genre de gosse qu'était la victime d'un groupe de lycée. ton groupe ?
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